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Harcèlement de rue : mon sentiment

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Beaucoup de choses ont déjà été écrites, et dites sur le documentaire de Sofie Peeters intitulé « Femmes de la rue« , mais en tant que membre de WoMoz j’avais envie de partager mon point de vue. Parce que ce documentaire révèle un sexisme ordinaire sur lequel on ne peut pas fermer les yeux. Et parce que nous sommes tous concernés. Cela va bien au-delà du monde informatique. Je dirais même que cela ne concerne pas vraiment le monde informatique. C’est en dehors. Mais c’est violent.

Les extraits du film – diffusé à la télévision belge – montrent donc Sofie Peeters, munie d’une caméra cachée, se faire accoster de manière quasi systématique par des hommes qui manifestent leur souhait de boire un verre avec elle, de l’emmener dans une chambre d’hôtel, qui la complimentent sur ses « belles petites fesses », ou qui la traitent de « salope » et de « chienne ».

Partie de Belgique, où réside la jeune femme, la polémique est arrivée en France. Une polémique salutaire à mon sens qui, via le hashtag #harcelementderue, a envahi la toile. On a vu soudain des hommes prendre conscience, pour certains, du phénomène. D’autres refuser d’y croire. Et puis des femmes qui soudain en parlaient, déversaient des torrents de tweets pour raconter leur quotidien. Chacune y allant de son anecdote. Chacune exposant enfin son mal-être. Bien sûr, toutes les femmes ne partagent pas ce point de vue. Certaines accusent les autres d’exagérer, ne se sentent pas concernées. Certains hommes, eux, prennent peur : n’ont-ils plus le droit de draguer ? Comment peuvent-ils aborder une jeune fille à leur goût si cette dernière le vit comme une agression ? Très vite, beaucoup de questionnements sont apparus, révélant la complexité de ce « harcèlement de rue ».

En ce qui me concerne, depuis l’émergence de cette polémique, je me sens soulagée et angoissée à la fois. Soulagée car je me sens moins seule de voir que ces petites remarques quotidiennes, des « mademoiselle », ces « tu viens dans ma chambre ? », ces sifflets, voire ces mains aux fesses… Eh bien ce fardeau, nous sommes des millions de femmes à le porter. Et à nous demander quelle réponse apporter : doit-on sourire à un compliment, même douteux, même si en fait il ne nous fait pas plaisir, pour avoir la paix ? Doit-on les ignorer, au risque de se faire insulter (c’est fréquent) ? Doit-on dire ce que l’on a sur le cœur (au risque de se faire agresser, ces mâles n’aimant pas que l’on porte atteinte à leur virilité) ? Souvent, je souris. Et j’ai la paix. Et ensuite je m’en veux car j’ai l’impression d’avoir encouragé cette attitude.

Soyons clairs. Ces petites remarques, même pour nous dire que l’on est « charmantes », ce n’est pas de la drague. Ce n’est même pas un compliment. Quant c’est dit à haute voix et à la cantonade, c’est juste une manière de nous traiter comme du bétail. Comme un produit. Ce n’est pas une marque d’intérêt, c’est une marque de mépris. Explicite, vocal, le machisme est sans doute à lier à l’affirmation d’un sentiment d’appartenance au groupe. La femme à ce moment-là, on s’en fout. Ce qu’on veut, c’est marquer son territoire, montrer ses pectoraux. C’est moche, c’est mesquin, c’est con. Et c’est insupportable.

Ce qui m’agace plus que tout, c’est de constater qu’il m’a fallu ce documentaire pour réaliser à que point j’avais fini par composer avec ces petites agressions quotidiennes. Même la main aux fesses : je ne hurle pas, je ne me retourne pas. Je trace ma route en maudissant intérieurement l’auteur de cette atteinte à ma personne. Et puis, j’oublie. Parfois j’en parle à une amie, qui va avoir une anecdote du même acabit. Mais on ne se révolte pas.

Et pourtant, je me sens révoltée aujourd’hui. Ulcérée. Chacune de ces remarques me revient comme un boomerang. Pour chacune j’élabore une réponse que j’aurais dû avoir, voire un coup de pied bien placé. Mais je me sens impuissante. Et donc angoissée devant l’ampleur de la tâche. Angoissée quand je vois ce harcèlement de rue être minimisé par un trop grand nombre de personnes.

Le sentiment d’oppression, voire de culpabilité, souvent imposé par la personne qui harcèle, qui ne vise absolument pas à complimenter mais force sa victime à se sentir inférieure en raison de son sexe, coupe net le réflexe que devrions avoir d’invectiver comme il se doit le goujat. Le fait que les femmes qui sont ciblées ne perçoivent pas toujours le caractère dégradant de l’intention derrière l’acte, et se sentent choyées par l’attention qu’on leur porte, ne fait pas de ce sentiment chez d’autres une affabulation.

Avec WoMoz, nous nous battons pour rendre accessible l’informatique autant aux femmes qu’aux hommes. Nous tentons de lutter contre les préjugés qui affirment que les femmes n’ont rien à voir avec les ordinateurs, ce genre de choses. Mais à la base de tout, il y a cette soumission quotidienne des femmes à une réalité insultante. Et là, que pouvons-nous faire ? A mon sens, aider à une prise de conscience généralisée du caractère inadmissible du harcèlement de rue.

Le documentaire « Femmes de rue » est aujourd’hui pointé du doigt car certaines y voient la dénonciation d’un groupe social, voire ethnique, en particulier. La vérité, c’est que ce sont simplement les habitants du quartier de Sofie Peeters. Car à mes yeux, tout le monde peut participer au harcèlement de rue. Même ailleurs que dans la rue.

Moi qui suis actuellement à San Francisco, je peux vous dire qu’il m’arrive de déguster. En tant que Française, c’est comme si je portais sur mon visage l’autorisation de me manquer de respect. Je collectionne les « ça va chérie ? », « tu me donnes ton numéro de téléphone ? », prononcés au vol. Devrais-je me sentir flattée ? Suis-je censée apprécier parce que je suis une Française, et donc forcément une débauchée ? Ou est-ce tout ce qu’ils ont appris en français ? En tout cas, voici la preuve que l’Europe n’est pas seule concernée.

Mais prenons à présent le monde du Logiciel Libre. Je dois reconnaître que je m’y sens souvent comme dans un cocon, avec des geeks attachants, qui me respectent et savent pertinemment que je suis en couple de longue date. Des geeks qui se disent prêts à multiplier les efforts pour aider les filles à se sentir bien dans le milieu de l’informatique. Pourtant. Pourtant, qui n’a pas vu les filles en débardeurs de l’Ubuntu Party se voir manquer de respect par des geeks qui se muent soudain en petits cons ? Parce que ce jour-là elles apparaissent comme des hôtesses… Et le respect s’enfuit ? Et vous qui ne vous livrez pas à ce genre de réflexions dégradantes, avez-vous pensé à demander à ces femmes ce qu’elles en pensent ? Ou avez-vous fermé les yeux ?

Le problème, c’est la banalisation ! Parce que ce n’est pas un viol, on occulte. Parce que ce ne sont que des mots, on occulte. Combien d’entre vous, messieurs, qui avez le nez dans vos ordinateurs, étiez conscients de cette réalité ? Le monde du Libre n’est pas épargné. Alors un petit conseil : apprenez la différence entre une remarque inappropriée et un compliment. Entre la séduction et la goujaterie. Et vous verrez les femmes lever les yeux, sourire, et se sentir bien.

Tous ensemble, refusons la banalisation du sexisme ordinaire.

Fosdem 2012 : mon compte-rendu

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C’est officiel et définitif : j’adore le Fosdem ! C’est la 2e fois que j’y participais, la première fois que j’y faisais une conférence, et je trouve vraiment que c’est un super événement. Et je ne dis pas ça pour la bière puisque je n’en bois jamais (eh oui, je suis Française, c’est le vin que je préfère :-)).

Ce que j’aime au Fosdem c’est qu’on s’y sent toujours bien, presque en famille. Partout où vous allez, vous rencontrez des gens qui partagent vos valeurs, et ont envie d’en parler. Et puis au vu de la foultitude de conférences, il faudrait être difficile pour ne pas trouver son bonheur !

Surtout, tous les ans, je repars du Fosdem avec plein d’idées de portraits pour le Bonjour Mozilla, tellement j’ai rencontré de personnes intéressantes, touchantes, passionnantes… Cette année, mention spéciale pour : Otto, Chewey (même s’il m’a fait tourner en bourrique), Xavier, Santiago, Thomas, Darkknow, Cmal, Rosana, David, etc, etc, etc. Vous allez les voir apparaître sur Bonjour Mozilla dans les jours à venir, et vous comprendrez sans doute pourquoi je les trouve géniaux.

Bon, la seule difficulté pour moi, c’est l’anglais. Je ne me sens pas à l’aise en anglais, ça m’angoisse. Souvent je ne me focalise que sur les fautes que je fais, et je me bloque. C’est pour ça que j’ai longuement hésité à faire ma conférence. Et puis elle me tenait tellement à cœur que je me suis lancée ! Je tiens d’ailleurs à remercier Benoît Leseul, pour m’avoir convaincue de la présenter, Yaloki (de l’orga du Fosdem) pour m’avoir aidée, et Delphine pour avoir été à mes côtés le jour J pour me traduire les questions si besoin.

Mais quel est donc ce sujet qui compte tellement pour moi que je me suis forcée à parler anglais pendant 50 minutes ?! Il s’agit des relations entre les libristes et les Monsieurs et Madames Michu. En gros, entre les geeks velus, et les gens comme moi qui techniquement ne comprennent rien.

Entendons-nous bien, pour moi, le terme de « Monsieur et Madame Michu » n’est absolument pas péjoratif puisque je revendique moi-même d’être une Madame Michu. Parce que je pense que c’est justement mon côté Madame Michu qui apporte le plus à Mozilla… C’est ça que je voulais démontrer aux geeks présents au Fosdem, pour qu’ils accueillent les personnes non techniques à bras ouverts.

Photo : Julia Buchner

Tout ce que je demandais aux personnes qui venaient assister à ma conférence c’est d’avoir le sens de l’humour. Pendant 30 minutes, j’ai en effet brocardé les geeks, leurs discussions interminables et incompréhensibles par des gens comme moi, leurs goûts bizarres, et leur tendance à ne pas savoir lever le nez de leur ordinateur. Je leur ai expliqué ce que moi j’avais ressenti la première fois que j’ai rencontré les membres de la communauté Mozilla : de la peur, un sentiment de solitude.

Et puis des gens ont pris le temps : mon copain, ou encore Pascal Chevrel… Patiemment, ils m’ont expliqué ce que faisaient tous ces gens aux t-shirts enfantins… Et je suis devenue admirative !

Le Logiciel Libre, techniquement je n’y pige toujours rien. Mais je suis devenue fan de la philosophie (l’entraide, le partage, l’ouverture, etc.), je le vois comme quelque chose d’éthique. Et je me suis rendue compte qu’en plus, technologiquement parlant, cela rend bien des services, et c’est super efficace !

Le problème c’est que la communauté du Libre est une communauté soudée, mais une petite communauté. Comme les libristes vivent en vase clos, ils ont souvent l’impression que tout le monde comprend ce qu’ils disent et ce qu’ils font… ce qui est tout sauf le cas ! Alors parfois, ils créent des logiciels qu’ils sont les seuls à pouvoir maîtriser, voire utiliser… comment voulez-vous que le Libre conquière le monde si seulement quelques initiés le maîtrisent ?

D’où l’intérêt d’accueillir des M. et Mme Michu dans les communautés. Pas tous : ceux qui sont suffisamment ouverts d’esprits et à qui cette philosophie va parler. Ils pourront ensuite être le relais entre le Logiciel Libre et le grand public.

Mais pour cela, les geeks libristes vont devoir faire des efforts:

– Lever le nez de leur ordinateur, voire abandonner leur ordinateur pour un moment

– Se préparer à répondre à des questions stupides (“Comment vous gagnez votre vie si c’est gratuit ?”, “Mon ordinateur marche pas, pourquoi ?”, etc.)

– Ne pas être trop technique, et accepter que la personne en face puisse confondre un navigateur avec un moteur de recherche…

– Ne pas dire “RTFM”!!

Choisir ensuite les thèmes à aborder, plus séduisants pour une personne “normale”:

– Le côté gratuit de certains Logiciels Libres. JE SAIS, ce n’est pas parce que c’est libre que c’est gratuit ! Mais le fait est que c’est fréquent, et que ça parle aux gens !

– La philosophie du Logiciel Libre, les 4 libertés, etc.

– La communauté : le fait que lorsqu’on y est, on communique avec des gens du monde entier!

Enfin, leur proposer des contributions, pour les intégrer:

– La localisation

– Le support

– L’organisation, la communication, etc.

Globalement, cette conférence a été bien accueillie, ce qui me ravit ! J’étais heureuse aussi d’entendre les rires.

Les questions qui ont suivi étaient très intéressantes ! Je retiens plusieurs choses:

– Plusieurs personnes m’ont expliqué que c’était vraiment difficile pour elles de trouver des sujets à aborder avec le grand public… Nous avons convenu qu’il pourrait être utile de préparer une liste de questions/réponses pour le grand public

– Une personne a pointé du doigt le fait que les manuels étaient souvent trop techniques, qu’il n’existait pas d’intermédiaire, de manuels sur le Logiciel Libre qui soient grand public. Je trouve cela très juste ! Et c’est sans doute quelque chose à quoi nous devrions réfléchir.

– Un professeur a raconté que chaque année il proposait une liste de sujets ayant trait au Logiciel Libre à ses élèves. Chacun ne doit en choisir qu’un, et ensuite voir ce qu’il en retient, ce qu’il en comprend. Une excellente initiative qui l’a conduit à venir au Fosdem avec 7 élèves cette année ! Eh oui, 7 élèves lui ont demandé de les y emmener tellement ils s’y intéressaient.

– On m’a aussi parlé de la nécessaire sensibilisation des politiques à la question du Logiciel Libre. Une excellente suggestion était de proposer aux militants de tous les partis de venir leur faire une conférence sur le sujet. Je pense qu’il serait intéressant d’y réfléchir ! Surtout qu’en France, nous sommes en pleine campagne présidentielle…

– Enfin, j’ai bien compris que beaucoup aimeraient surtout voir plus de Madames Michu… Pour le moment, je n’ai pas de solutions toutes faites. Mais beaucoup de pistes, grâce à WoMoz qui œuvre à faire venir plus de femmes dans le Logiciel Libre !

En tous cas, je compte bien faire d’autres conférences, car j’ai vu au nombre de questions et de personnes qui sont venues me voir après, que je n’étais pas la seule à me préoccuper de ce sujet 🙂 Merci à toutes les personnes présentes pour leur accueil et leur bienveillance, et à l’année prochaine !

Mes slides :

Mozilla Tunisia Tour : quoi d’autre ?

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Deux membres de ce tout nouveau hackerspace sont venus nous présenter leurs différents projets… Impressionnant et étourdissant ! En vrac, je citerais :

– un groupe de réflexion pour la création d’un “Parti Pirate” tunisien

– la création d’un CCC tunisien, pour rassembler hackers et non hackers

– la création d’un laboratoire pour travailler sur des outils de démocratie directe, ainsi que d’un site pour aider à faire des recherches dans les sites gouvernementaux qui sont très mal référencés sur Google

– la création d’un site de e-pétitions pour que les citoyens puissent continuer de s’exprimer après la Révolution

– la création de telecomix.tn pour exercer une lutte quotidienne contre la censure

– l’organisation de docsprints, et même d’un codesprint spécial Firefox

Et puis il y a ce merveilleux projet qui sera bientôt une réalité  : pendant un mois, les hackers vont organiser, en partenariat avec OpenStreetMap, une caravane qui va sillonner toute la Tunisie pendant un mois. Nos hackers ont invité toutes les communautés à venir les rejoindre. Il y aura donc des représentants de Mozilla Tunisie pour aller à la rencontre des gens dans l’ensemble du pays !

  • L’atelier Boot-To-Gecko

Le lendemain des conférences sur Mozilla et WoMoz a eu lieu la première journée thématique du Mozilla Tunisia Tour. Elle était intitulée « Esprit du mobile » et était placée sous l’égide de Mounir Lamouri et Vivien Nicolas, deux employés Mozilla travaillant actuellement sur le projet Boot-To-Gecko (ou B2G). L’un de ces deux employés est cher à mon coeur 😉

Professeur Vivien

Les deux compères ont commencé par une présentation générale de B2G, expliquant en quoi il s’agissait d’une nouvelle révolution annoncée, à l’image de Firefox sur Internet. Ils ont aussi présenté les aspects techniques de B2G, et le calendrier prévisionnel. Un calendrier qui fait peur : B2G devant sortir avant la fin de l’année (autant vous dire que je risque de ne pas beaucoup voir mon geek en 2012…).

Professeur Mounir

L’après-midi, Vivien et Mounir se sont mués en professeur, et organisé un atelier. Les étudiants étaient répartis selon leur école, et devaient développer une application fonctionnant sur Boot-to-Gecko. Un succès ! D’abord, je dois dire que les professeurs m’ont semblé merveilleux, de pédagogie et de patience. L’image de ces 2 garçons assaillis, entourés en permanence, était magique, et montrait à quel point B2G est un projet attendu. Ensuite, les étudiants ont fait preuve de beaucoup d’intérêt et de talent. En tout, ils ont créé 4 applications (que Vivien conserve jalousement dans son téléphone) : une calculatrice, un convertisseur bidirectionnel Celsius/Fahrenheit, un QCM, et un jeu à base de logos Firefox, Linux, Thunderbird, etc. Nos professeurs en herbe étaient ravis, et manifestement, leurs “élèves” aussi puisque l’atelier a largement dépassé l’horaire prévu.

  • Le karaoké

Les Tunisiens sont fous, vous le saviez ? Nous, on l’a découvert ce samedi 21 janvier ! En plein milieu de l’atelier B2G, ils ont organisé… Un karaoké ! Ambiance surréaliste : tous se sont mis à chanter et à danser au milieu des tables, avec beaucoup de conviction ! Sincèrement, c’était génial, complètement décalé, incroyable. Ils ont réussi à faire participer tout le monde, comme un prélude à ce qu’ils comptent faire avec le Logiciel Libre dans les mois à venir.

Plus généralement, leur joie de vivre m’a marquée, leur sens de la fête également. Chaque moment que nous avons passé avec eux, chaque endroit où ils nous ont emmenés, fut le théâtre de fous-rires indescriptibles. Ce sont de bonnes natures et d’excellents hôtes. Des taquins aussi : je me suis retrouvée à danser la Macarena sur Airmozilla sans le savoir… Grrr !

Des fous, je vous dis !

Conclusion

Que du positif ! Que du bonheur !

– Je porte les personnes que nous avons rencontrées dans mon cœur, et espère pouvoir continuer, à distance, à être là pour elles. Bien des personnes me manquent !

– L’espoir est immense, mais la confiance également : nous avons fait la connaissance d’une communauté structurée, très bien organisée, dont les leaders sont charismatiques et énergiques.

– Un nombre incroyables de talents : la preuve par les applications réalisées, mais aussi par le bon niveau des discussions avec nos développeurs Mounir et Vivien. Et ce n’était qu’un début ! La communauté tunisienne recherche maintenant des intervenants pour venir animer des ateliers sur JetPack, Python, etc.

– Nos amis ont un vrai talent pour le karaoké ! On a intérêt à s’entraîner pour notre prochaine visite… Idem pour la danse. Mais la prochaine fois, je vous apprends le Madison, et rira bien qui rira le dernier !

– La nourriture était excellente (encore une fois, mention spéciale au couscous de la maman d’Ahmed, mon palais en frétille encore)… Ce n’est évidemment pas l’essentiel, mais ça fait partie du charme du voyage.

– Les petits chats étaient nombreux et tous mignons 😉

Un pitichatoumignon parmi d'autres

Voilà, c’est fini. Vous qui me lisez, j’espère vous avoir donné envie d’aller les voir, leur donner un coup de main, ou partager un karaoké avec eux !

Mozilla Tunisia Tour : la conférence sur WoMoz

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Cette conférence était, à l’origine, la principale raison de ma présence en Tunisie. Voici bientôt 6 mois que je dialoguais avec Melek Jebnoun par mails, que je découvrais cette fantastique nana, et qu’elle me confiait combien elle aimait WoMoz.

A l’occasion du Mozcamp Berlin, en novembre, avec Delphine, nous avons rencontré Sofien en chair et en os, ce qui nous a permis de formaliser notre venue, et ladite conférence sur WoMoz. Et nous voici, ce vendredi 20 janvier 2012, devant Melek, Marwa, Sahar… Et beaucoup d’autres étudiantes, et étudiants, en informatique.

Allez les WoMoz !

Avant même de commencer notre présentation, nous nous sommes rendues compte avec Delphine de son côté caduque. En effet, une partie de notre conférence consiste à pointer du doigt le manque de femmes dans les écoles d’informatique. Mais si c’est le cas en France, tel n’est pas le cas en Tunisie : nous avions devant nous autant de femmes que d’hommes… Nous avons donc décidé de ne parler que 15 minutes, et de consacrer le reste du temps imparti à discuter avec les personnes présentes. Pour comprendre cette différence, et voir ce que WoMoz pouvait leur apporter d’autre.

En dépit de cette différence, l’humour sous-jacent à notre conférence, les stéréotypes dénoncés, ont été bien accueillis. Nous avons senti que ces stéréotypes n’avaient pas de frontière, même s’ils se manifestaient différemment. En Tunisie, il est clair que les femmes sont bien acceptées en écoles d’informatique. Et même au-delà, puisque les étudiantes nous ont affirmé qu’une fois leur diplôme en poche, elles trouveraient le même type de travail que les hommes, et à salaire égal! Là encore, tel n’est pas le cas en France…

MAIS. Les trolls existent aussi en Tunisie, et nous avons eu la chance d’en avoir un. Un garçon courageux qui a dit tout haut ce que certains pensaient peut-être tout bas. Parlant de différence entre hommes et femmes, et s’interrogeant sur la nécessité de faire bouger les choses.

Les étudiantes présentes dans la salle nous ont expliqué que leur nombre était dû au fait que les écoles d’informatique sont vues comme étant réservées à l’élite en Tunisie : si vous êtes bonne en classe, vous allez en informatique… D’où cette parité homme/femme : toutes les personnes bonnes en classe, sans distinction de sexe, vont en école d’informatique. Mais ce que nous a dit le Troll, c’est qu’il trouvait qu’il y avait tout de même une différence : les hommes sont selon lui plus passionnés par le Logiciel Libre que les femmes. Il y a dans les écoles, d’après lui, plus d’hommes qui ont un Linux que de femmes. Ce constat, les étudiantes l’ont approuvé. En revanche, ce qu’elles n’ont pas approuvé, c’est lorsque le même garçon a vu cela comme une fatalité, comme quelque chose lié tout simplement au fait qu’elles sont des femmes.

La différence de passion vis-à-vis du Logiciel Libre peut venir, après réflexion, d’un inégal accès aux ordinateurs avant l’entrée de ces jeunes filles dans les écoles d’informatique. Peut-être sont-elles bonnes en classe, mais rien ne dit qu’elles soient familiarisées, autant que leur frère par exemple, au maniement des ordinateurs, au développement, etc. Et puis la pression sociale est là : si les femmes peuvent intégrer des écoles d’informatique, travailler… elles restent des femmes qui doivent aussi savoir tenir une maison, s’occuper des enfants, etc. Bien-sûr, les jeunes filles qui nous faisaient face avaient du caractère et étaient en l’occurrence des passionnées de Logiciel Libre. Mais toutes les femmes n’ont pas forcément le courage de casser les préjugés, ou de familles (ou de petit copain ;-)) qui les soutiennent… Et l’informatique ne sera alors pour elles qu’un travail, un moyen de gagner leur vie (ce qui est déjà pas si mal !).

Ce qui compte cependant, c’est justement la passion dont font preuve Melek, Sahar, Marwa et les autres : car elle est contagieuse cette passion ! Et elle est la preuve qu’elle n’est pas réservée aux hommes ! Nos nouvelles WoMoz ont donc convenu qu’elles allaient travailler là-dessus : à transmettre leur amour pour le Logiciel Libre à leurs amies, aux autres étudiantes, etc. Désormais, Delphine, moi, et les autres membres de WoMoz, seront là pour les soutenir et les accompagner !

Melek et Sahar... C'est beau la solidarité féminine !

Bienvenue les filles ! Vous êtes géniales !

Et voici nos slides avec Delphine :

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English translation by Tom Leaman (thanks!)

Delphine and I had the chance to go in Tunisia for 3 days, in january. It was marvellous! We gave a talk about WoMoz… Here is my report.

This conference was, originally, the main reason for me being in Tunisia. I spent nearly 6 months exchanging e-mails with Melek Jebnoun and I discovered a fantastic girl who really loves WoMoz.

At Mozcamp Berlin, in November, Delphine and I met Sofien in the flesh which allowed us to arrange our place and the WoMoz conference. And here we are, this Friday the 20th of January 2012, Melek, Marwa, Sahar… and many other computer science students.

Before starting our presentation, we realised with Delphine that it was quite inapropriate for Tunisia. Indeed, part of our conference consists of pointing out the lack of women in computer science schools. But if this is true in France, it’s not the case in Tunisia: we had as many women in front of us as men… We therefore decided to only talk for 15 minutes and devote the rest of our time to discussion with the people there. To understand this difference and to see what WoMoz can give to others.

Despite this difference, the under-lying humour at the conference, the denounced stereotypes, have been apreciated. We felt that these stereotypes had no boundaries, even if they manifest themselves differently. In Tunisia, it’s clear that women are well accepted in computer education. And even beyond, since the students told us that once they have their diploma in their pockets, they will find the same kind of work as men, and with equal pay! Again, this is not the case in France…

BUT. Trolls also exist in Tunisia, and we were fortunate to have one. A brave boy spoke certain thoughts out loud where others might whisper. Speaking of differences between men and women, and questioning the necessity to make things happen.

Students in the room explained to us that the reason for their number was because the computer schools are seen as being reserved for the elite in Tunisia: if you are good in class, you go… Hence this male/female parity: all the good people in class go to study computer science, without distinction of sex. But what the Troll said was that he still found a difference: men are more passionate about free software than women. In schools, he said, there are more men who run Linux than women. The students agreed with this observation. However, they did not agree that it was simply because they were women, as this boy did.

The difference in passion wrt free software could come, after reflection, from unequal access to computers before girls get to computer schools. Maybe they are good in class, but not as familiar, like their brother for example, with using computers, development etc. And then there is social pressure: if women can integrate into computer schools, work… they are women who must also look after the house, take care of the children etc. Of course, the girls we met had character and, in this case, passionate about free software. But not all women have the courage to break the prejudices, or families (or boyfriend ;-) ) that they support… And then computers will not be their way to earn a living.

What matters though, is exactly that passion shown by Malek, Sahar, Marwa and the others: because it is contagious! And it proves that it is not reserved for the men! Our new WoMoz members agreed that they would work on it: to transmit their love of free software to their friends, other students etc. Now, Delphine, myself and the other members of WoMoz will be there to support them!

Mozilla Tunisia Tour : ma présentation générale de Mozilla

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Après la conférence de Melek, j’ai eu l’honneur de faire une présentation d’une heure sur Mozilla (c’est quoi, comment contribuer, etc.). J’ai déjà eu l’occasion de faire une conférence de ce genre au Sénégal. C’est toujours stimulant d’essayer de partager sa passion pour Mozilla et ses valeurs. Mais on a toujours peur aussi de donner des « fausses joies », peur que certaines personnes croient que Mozilla peut tout pour eux. Or Mozilla étant une association, elle n’a pas les mêmes moyens qu’une multinationale. Mais si Mozilla ne peut pas résoudre tout les problèmes du pays, elle peut participer a la préservation d’un écosystème récent. Et puis Mozilla a la communauté, et à la clef, des richesses humaines infinies ! En termes d’échanges, de relations humaines, pas de doute : Mozilla est au top !

En action...

A l’issue de ma conférence, j’ai ressenti un enthousiasme certain, et les jours suivants, plusieurs personnes sont venues me voir pour me parler de leurs idées de contributions, de leurs envies. Mission accomplie, donc 😀

Le projet de portail francophone a également été extrêmement bien accueilli. Surtout l’idée de partager des ressources et des données en français. Cela va avec l’idée d’une plus grande accessibilité des technologies et de la communauté Mozilla. Tout le monde ne parle pas anglais. Traduire des ressources en français, en fonction des besoins des développeurs, des contributeurs francophones, peut permettre de faire tomber des barrières. Beaucoup de Tunisiens se sont dits motivés pour traduire, pour chercher des ressources qui pourraient servir au plus grand nombre, et pour les mettre à jour. L’entraide est en marche !

L’un de mes slides a beaucoup attiré l’attention : celui qui montre qu’en Tunisie, Chrome est largement en tête devant Firefox… Tristesse notamment de Moez Chakchouk (que je tiens à remercier pour son implication et pour sa gentillesse!), le président de l’Agence Tunisienne d’Internet, qui a hébergé le site miroir pour distribuer Firefox… C’est même le premier site miroir qu’ils ont hébergé après la révolution ! Alors pourquoi le Panda Roux n’est-il pas en tête ? Plusieurs explications, qui n’engagent que moi, mais dont nous avons discuté :

– Sur certains points, Chrome a pris de l’avance, et maintenant que les Tunisiens pensent pouvoir bénéficier d’un Internent non censuré, ils vont vers celui qui donne l’impression d’être le plus rapide

– Après la Révolution, nombre de Tunisiens ont entendu parler de Chrome, ils ont vu des pubs. Ce n’est pas le cas pour Firefox.

– J’ai l’impression que Mozilla n’a pas su, d’une certaine façon, accompagner la révolution tunisienne. On n’a entendu parler que de Twitter et de Facebook. Des Tunisiens m’ont même dit que Google les avait aidés à contourner la censure durant la révolution… Et pourtant ! Les valeurs de la révolution tunisienne étaient certainement plus proches de celle de Mozilla qui prône la liberté sur Internet, que de Facebook ! Dommage… Alors je ne suis pas technique, je ne sais pas ce que concrètement Mozilla aurait pu faire. Peut-être simplement parler d’eux, twitter sur eux, les contacter… Je ne sais pas. Mais maintenant, il faut les soutenir ! Maintenant que Mozilla Tunisia existe, que tous ces talents ont envie de contribuer, il ne faut plus les lâcher 😉

Alors que faire pour que Firefox se développe en Tunisie ? Je pense que pour cela, Mozilla Tunisia est bien parti ! En organisant des événements de l’ampleur de ce week-end, en allant dans les écoles. Mais surtout : la communauté Mozilla Tunisia a une chance, celle d’avoir un jeune gouvernement sur lequel elle pourra peut-être peser, ou en tout cas, auprès duquel elle pourra se faire entendre. Se servir de l’expertise apportée par Mozilla pour défendre un Internet libre et ouvert à tous. J’y crois, et je sais que les représentants tunisiens de Mozilla aussi. En tout cas, ils sont prêts à se battre ! 😀

Voici les slides de ma présentation :

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English translation, by Julia and cmal:

After Melek’s talk, I had the pleasure to give one about what Mozilla is, and how to contribute to it. I’ve already given a such talk in Senegal, and it’s always a challenge to share our passion for Mozilla, and its values. The fact is we don’t want to give false hopes ; we don’t want anyone to believe Mozilla can do everything for them. Being a non-profit organization, Mozilla has necessary less money than a big company. Although Mozilla can’t solve every problem, it can help preserving a new ecosystem. After all, Mozilla’s greatest strength is its community, which provides unlimited human resources. In terms of exchanges and human relations, no doubt: Mozilla is on top!
During my conference, I felt some enthusiasm. In the following days, many people came up with new ideas to contribute, and told be what they wanted in return. Mission accomplished 😀
The project of a french-speaking website has also received very positive feedback, especially the idea to share resources and data in French. This goes along with the idea of a greater accessibility of Mozilla’s technologies and Mozilla’s community. Everybody does not speak English. Translating resources into French, depending on the needs of developers and volunteers, can allow to bring down barriers. Many Tunisians offered their help to find, localize and update resources which could be of any help. Mutual aid is running!
One of my slides drew the audience’s attention : in Tunisia, Chrome is well ahead Firefox… Sadness soon showed up on every face, especially Moez Chakchouk’s − by the way, I want to thank him for his involvement and his kindness! − who is president of the Tunisian Internet Agency (Agence Tunisienne d’Internet), which hosted one Firefox mirror… which was the first mirror site they hosted after the revolution! So why isn’t the Red Panda leading? I see several explanations, about which we discussed a lot:
  • On some aspects, Chrome is a step further, and now that Tunisians have the illusion of having an uncensored Internet, they use the fastest-seeming webbrowser
  • After the Revolution, many Tunisians heard about Chrome through advertisement; that did not happen with Firefox.
  • I have the feeling that Mozilla has somehow failed to support the Tunisian Revolution. People only heard about Twitter and Facebook. Some Tunisians even told me that Google had helped them getting around the government censorship during the revolution… And yet, values of Tunisian revolution were certainly closer to Mozilla’s than to Facebook’s, which does not promote freedom on the Internet. Too bad… Well I don’t know much about IT, so I don’t know what Mozilla could specifically have done. Maybe just talk about them, use Twitter, contact them… I do not know. But now we must support them! Now that Mozilla Tunisia exist, that all of these talented people want to contribute, we must not let them go.
So, how to make Firefox grow in Tunisia? I think that Mozilla Tunisia is already doing great! Organizing events, like when this week-end they went into schools, is great… But above all, Mozilla Tunisia’s community has a young government with which they can at least be heard, and on which they could weigh. They can use Mozilla’s expertise to promote and defend a free and open Internet for all. I believe it is possible, and so do they. Anyway, they’re ready to try as hard as possible.

Mozilla Tunisia Tour : rencontre avec la communauté

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Ils ne sont peut-être pas nombreux nos cousins tunisiens, mais ils sont soudés ! Très soudés. Et très organisés. Nous avons tous été ébahis… et choyés !

Jugez plutôt : dès notre sortie d’avion, nous étions attendus et pris en main. Emmenés à l’hôtel, au restaurant, à l’université. Nous n’avions qu’à nous laisser porter. Mounir avait envie de goûter aux spécialités locales ? Qu’à cela ne tienne ! Le soir-même, nous étions une vingtaine dans un resto aux saveurs locales, dé-li-cieux ! Clarista aime les animaux ? On nous emmène dans un restaurant avec un vrai dromadaire ! Vivien aime les piments ? Il en a eu plein son assiette !

Et puis, mention spéciale pour le couscous de la maman d’Ahmed, notre ultime cadeau, ultime moment inoubliable : ce couscous aux accents de pique-nique, en face de la résidence du Premier Ministre. Tous ensemble, Français et Tunisiens. J’en ai encore les larmes aux yeux de tant de générosité.

Le voici, ce fameux couscous !

Mais qui sont-ils ces Tunisiens? Il y a Melek, Sahar, Marwa (les colocataires de choc qui partagent la même passion pour Mozilla et pour WoMoz), il y a Sofien, Alexandre, Ahmed, Chahrawoods, Amine, Firas… Et j’en oublie ! Ils étudient l’informatique, pas dans les mêmes universités, mais ils se sont trouvés grâce à leur amour pour le Panda Roux. Et ils ont tant de talent !

Une belle équipe !

Le Mozilla Tunisia Tour a commencé en fanfare avec une conférence de Melek sur la communauté tunisienne. Pas de doute : Mozilla Tunisie fourmille d’idées, et quelles idées ! De quoi vous faire prendre conscience que l’univers Mozilla a tout simplement besoin de ces jeunes.

Il y avait des idées, et de grandes ambitions également, propres à la Révolution qu’ils viennent de mener,  comme celle de faire une sorte de lobbying institutionnel, de rédiger une charte et la faire signer, en quelque sorte, par des officiels. Pour qu’Internet reste un droit, une liberté absolue.

Merci d’ailleurs, à tous, de nous avoir emmenés sur les lieux de la Révolution, de nous avoir fait partager ces belles émotions qui sous-tendent aujourd’hui votre communauté.

Mozilla Tunisia Tour : quelle aventure !

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Mozilla Tunisia est né voici un peu plus d’un an… en même temps que la Révolution ! Il faut dire qu’à sa manière, Mozilla Tunisia entend bien révolutionner, bouleverser la vie des Tunisiens en leur proposant un Internet libre, ouvert, et accessible à tous.

C’est pourquoi, du 20 au 22 janvier, Mozilla Tunisia a organisé le Mozilla Tunisia Tour : une série d’événements, d’ateliers, de conférences, pour accueillir le public dans la communauté, faire découvrir la philosophie de cet Internet libre et ouvert, respectueux de la vie privée.

Nos cousins tunisiens ont eu la gentillesse d’inviter quelques Mozilliens Français. C’est ainsi que nous avons eu la chance de venir à Tunis : Delphine Lebédel (WoMoz), Mounir Lamouri et Vivien Nicolas (développeurs, Boot-to-Gecko), et moi. Nous étions là pour faire la connaissance de nos amis de l’autre côté de la Méditerranée, pour connaître leurs besoins, et pour poser les bases du futur portail francophone.

Ce fut tout simplement fantastique !

Le vendredi 20 janvier, a été officiellement lancé le Mozilla Tunisia Tour avec une présentation de Mozilla Tunisia et de ses membres, suivie d’une conférence sur ce qu’est Mozilla en général, et ce que Mozilla peut apporter à chacun d’entre nous. L’après-midi a vu une conférence sur WoMoz, l’association au sein de Mozilla qui essaie de faciliter l’accès des femmes à Internet.

Le lendemain, samedi 21 janvier, fut la première journée thématique : elle était intitulée « Esprit du mobile ». Car Mozilla est persuadé que les téléphones portables sont au cœur de l’Internet de demain et commence à créer plusieurs technologies afin de répondre à nos futurs besoins. Mozilla Tunisia a donc accueilli une série d’ateliers à valeur d’initiation à toutes ces nouveautés.

Par ces premiers billets, je vais essayer de vous raconter cette merveilleuse aventure que fut le premier acte du Mozilla Tunisia Tour. Rien que d’y penser, j’ai un énorme sourire aux lèvres.

En attendant mes autres billets, voici le compte-rendu fait par la communauté tunisienne. Bonne lecture !